Budget 2026 - Un équilibre fragile et artificiel

Communiqué de presse
Fribourg, le 29 septembre 2025

Le Conseil d’État présente un budget 2026 qui respecte de justesse l’exigence constitutionnelle de l’équilibre, avec un excédent de 0.3 million de francs. Mais cet équilibre n’est atteint qu’au prix de mesures d’assainissement et d’un prélèvement sur les réserves de la Banque nationale suisse (BNS), à hauteur de 50 millions de francs. Le PLR, dénonce un équilibre artificiel et fragile, qui masque la poursuite de la croissance des charges et une forte dépendance à des recettes exceptionnelles.

Le Conseil d’État présente un budget 2026 qui respecte de justesse l’exigence constitutionnelle de l’équilibre, avec un excédent de 0.3 million de francs. Mais cet équilibre n’est atteint qu’au prix de mesures d’assainissement et d’un prélèvement sur les réserves de la Banque nationale suisse (BNS), à hauteur de 50 millions de francs. Le PLR, dénonce un équilibre artificiel et fragile, qui masque la poursuite de la croissance des charges et une forte dépendance à des recettes exceptionnelles.

Des charges toujours en hausse et une création massive de postes

Si le budget affiche une progression parallèle des charges et des revenus (+ 3,3 %), la réalité est préoccupante : les charges de transferts augmentent de plus de 92 millions de francs (+ 4,4 %), tandis que les charges de personnel progressent encore (+ 13,8 millions).

Le Conseil d’État annonce la création de 133 nouveaux EPT, dont près de 73 pour l’enseignement. Cette augmentation dépasse largement les objectifs précédemment fixés et suscite des doutes sur la capacité de l’État à contenir durablement ses effectifs. Le PLR rappelle qu’il est urgent de réévaluer l’organisation des services et d’exiger une utilisation optimale des ressources humaines avant de recourir à de nouvelles créations de postes.

Des investissements ambitieux mais risqués

Le volume d’investissements bruts atteint un niveau record de 328 millions de francs, soit + 68 millions par rapport au budget précédent. Si certains projets sont indispensables, le degré d’autofinancement tombe à 40 %. Le canton devra recourir à un financement de 161 millions pour couvrir ces dépenses, hypothéquant la stabilité financière future.

Un équilibre obtenu grâce à des artifices

Le budget 2026 ne respecte l’équilibre que grâce au programme d’assainissement et au recours exceptionnel à la BNS. Sans ces mesures et ce prélèvement unique de 50 millions, le budget serait clairement déficitaire. Cette situation confirme la dépendance dangereuse du canton à des revenus incertains et à des arbitrages conjoncturels, plutôt qu’à une maîtrise structurelle des charges.

Vers des lendemains difficiles

Le PLR appelle le Conseil d’État et le Grand Conseil à la prudence. L’augmentation continue des charges, combinée à des investissements massifs et à un faible autofinancement, fragilise la trajectoire financière du canton.

Nous refusons toute hausse d’impôts, qui pénaliserait les Fribourgeoises et les Fribourgeois au moment où le coût de la vie reste élevé. L’effort doit porter sur une meilleure maîtrise des dépenses, une modernisation de l’administration et une utilisation ciblée des ressources

Contacts :

  • Alexandre Vonlanthen, président PLRF : 079 600 92 48
  • Savio Michellod, secrétaire général PLRF : 079 793 48 65