Le PLR salue les améliorations apportées par le Conseil d’État :
- Pas de hausse d’impôts : l’assainissement repose uniquement sur une meilleure gestion des dépenses, conformément à la ligne défendue par le PLR.
- EMS et soins préservés : les mesures qui auraient touché directement les résidents et les familles sont abandonnées.
- Communes entendues : la charge nette supplémentaire pour les communes passe de 51,8 millions (projet initial) à seulement 9,7 millions sur la période 2026–2028, soit une réduction de près de 80 %.
- Mesures salariales atténuées : la contribution de solidarité est abandonnée, l’effort demandé au personnel est réduit de 13,2 millions et la suspension de l’indexation se limite à deux ans.
Ces évolutions répondent aux critiques formulées dès le départ par le PLR. Elles montrent que la fermeté du parti a permis de corriger des mesures injustes et de rééquilibrer le projet.
Toutefois, deux revendications majeures du PLR n’ont pas été reprises :
- la limitation stricte de la croissance de la masse salariale à 1 % par an dès 2026, condition indispensable pour maîtriser les dépenses de fonctionnement ;
- l’instauration d’une période de carence de six mois avant tout engagement non essentiel, afin d’éviter le remplacement automatique des postes vacants.
Ces propositions concrètes, simples à mettre en œuvre, auraient permis un pilotage rigoureux de la fonction publique et envoyé un signal clair de changement. Leur absence montre que le Conseil d’État n’a pas encore pris la pleine mesure de l’urgence à agir sur la racine du problème. Le PLR souligne qu’il ne souhaite pas de mesures linéaires touchant indistinctement l’ensemble du personnel de l’État : une telle approche, perçue comme punitive, démotive sans résoudre les déséquilibres structurels. Le PLR appelle au contraire de ses vœux une stabilisation pérenne de la masse salariale, fondée sur une croissance strictement limitée à 1 % et l’abandon de tout automatisme dans le remplacement des postes vacants ou lors de départs naturels.
Le Conseil d’État présente le PAFE comme une « première étape » et annonce une deuxième vague de réformes structurelles pour 2027. Pour le PLR, ce calendrier est insuffisant : le canton de Fribourg n’a plus le luxe d’attendre deux ans pour engager les transformations nécessaires.
Sans mesures structurelles rapides, le risque est grand que le PAFE se réduise à un exercice technique voué à l’oubli, sans effet réel sur les déséquilibres financiers.
Le PLR est satisfait d’avoir été entendu sur des points essentiels, mais reste préoccupé par l’absence de solutions structurelles immédiates. Le parti rappelle que :
- l’assainissement doit être durable et crédible ;
- la croissance des charges de personnel doit être strictement contenue ;
- la modernisation de l’État par la digitalisation et les services transversaux doit être accélérée.
Le PLR est prêt à prendre ses responsabilités. Il soutiendra le PAFE si, et seulement si, les engagements en matière de réformes structurelles se traduisent par des décisions concrètes dès la prochaine législature.
Contacts :
- Alexandre Vonlanthen, président PLRF : 079 600 92 48
- Savio Michellod, secrétaire général PLRF : 079 793 48 65